L’opposant russe Alexeï Navalny est mort il y a 8 mois dans sa prison au fin fond de la Sibérie. Mais, une autobiographie de l’homme qui avait commencé à rédiger ses mémoires sur de petits carnets, clandestinement au fond de son cachot est sortie.
Les Mémoires posthumes de l’opposant russe Alexeï Navalny, « Patriote », ont fait leur sortie mondiale mardi, huit mois après sa mort en prison, à 47 ans. L’ouvrage de plusieurs centaines de pages décrit, son châtiment ainsi que son combat, face à la politique du président Vladimir Poutine.
« Quelle est la probabilité que je sois encore vivant à midi ? Je n’en sais rien. Six sur dix ? Huit sur dix ? Peut-être même dix sur dix ? Je ne cherche pas à éluder la question ni à fermer les yeux, ou à faire comme si le danger n’existait pas. Mais un jour, j’ai pris la décision de ne plus avoir peur. » Voici les mots sur la quatrième de couverture des Mémoires d’Alexeï Navalny. Des phrases qui en disent loin sur la lucidité de l’opposant qui se raconte simplement.
Fils d’un militaire et d’une « économiste », Alexeï Navalny grandit en URSS, où les pénuries sont courantes et où l’absence de chewing-gum incarne à ses yeux d’enfant le « symbole de la supériorité d’autres régions du monde sur l’Union soviétique ».
Puis à son adolescence, l’URSS se disloque en 1991 et la Russie se convertit à marche forcée au libéralisme. Des oligarques s’approprient des pans entiers de l’économie, et Alexeï découvre dès son entrée à l’université les professeurs qu’on achète et l’omniprésente corruption.
Navalny, dans ce livre, raconte son engagement dans la lutte contre la corruption, et la répression qu’il subit en retour. La censure et son recours aux médias en ligne pour la contourner. Son entrée en politique, ses premières détentions et ses condamnations. Et le soutien populaire dont il bénéficie.
En 2020, il est victime, lors d’un déplacement en Sibérie, d’un empoisonnement à l’agent neurotoxique qui lui cause « 18 jours de coma, 26 jours de soins intensifs et 34 jours d’hôpital », ainsi qu’une longue convalescence après son évacuation en Allemagne. Il ne sait plus parler, écrire. « Mes mains ne m’obéissaient pas », « il me restait à réapprendre à marcher correctement ».
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Commandez MaintenantIl choisit pourtant de rentrer en Russie en janvier 2021, où il est arrêté dès son atterrissage à Moscou.
