Un émissaire russe a averti que l’utilisation par l’Ukraine de missiles étrangers pourrait « provoquer une collision » entre puissances nucléaires, après que les alliés occidentaux de Kiev ont donné le feu vert à l’utilisation par l’Ukraine de missiles à longue portée pour frapper l’intérieur de la Russie cette semaine.

Dans une interview accordée à Sky News, l’ambassadeur de Russie au Royaume-Uni, Andrei Kelin, a déclaré que les gouvernements américain et britannique avaient aggravé la situation malgré plusieurs avertissements de Moscou.

« L’administration américaine, soutenue par la France et le Royaume-Uni, a pris la décision délibérée de lancer ces frappes, ce qui aggrave sérieusement la situation », a déclaré M. Kelin.

L’armée russe a expliqué avoir abattu deux missiles Storm Shadow de fabrication britannique, sans préciser où ni quand, rendant ainsi la Grande-Bretagne désormais « directement impliquée » dans la guerre.

« Le Royaume-Uni est désormais directement impliqué dans cette guerre parce que ces combats ne peuvent avoir lieu sans le personnel de l’OTAN, et le personnel britannique également », a précisé Kelin.

Le Kremlin a tiré jeudi un nouveau missile balistique de portée intermédiaire vers l’Ukraine, en réponse à l’utilisation cette semaine par Kiev de missiles américains et britanniques capables de frapper plus profondément en Russie, selon le président Vladimir Poutine.

Dans un discours télévisé adressé à la Russie, le président russe a prévenu que les systèmes de défense aérienne américains seraient incapables d’arrêter le nouveau missile, qui vole dix fois plus vite que le son et qu’il a baptisé Oreshnik (noisette en russe). Il a également fait savoir qu’il pourrait être utilisé pour attaquer tout allié ukrainien dont les missiles seraient utilisés pour attaquer la Russie.

Avec Africanews