Le Sénat nigérian est en proie à une tempête politique qui met en lumière des tensions profondes au sein de ses institutions. Au cœur de cette controverse, la sénatrice Natasha Akpoti-Uduaghan accuse le président du Sénat, Godswill Akpabio, de harcèlement sexuel. Ces allégations ont suscité des réactions vives, tant au sein du Sénat que dans l’opinion publique, révélant des fractures dans la gestion de ce type de crise.

Le sénateur Ned Nwoko, figure politique influente et époux de l’actrice Regina Daniels, a exprimé son désarroi face à la manière dont le mari de Natasha a géré cette situation délicate. Selon lui, une intervention privée aurait pu éviter l’escalade publique. Il déplore que cette affaire ait pris une ampleur médiatique considérable, ternissant davantage l’image du Sénat. Nwoko souligne également que le mari de Natasha entretenait une amitié ancienne avec Akpabio, ce qui aurait pu faciliter une résolution discrète. En parallèle, Nwoko a réfuté l’idée que la suspension de la sénatrice relève d’une discrimination de genre.

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Par ailleurs, les accusations de harcèlement sexuel contre Akpabio sont actuellement examinées par les tribunaux et les Nations Unies. Le Sénat a choisi de ne pas délibérer sur ces allégations, arguant que l’affaire relève désormais du domaine judiciaire. Cette position a été critiquée par certains observateurs, qui y voient une tentative d’éluder la responsabilité institutionnelle.

L’affaire soulève également des questions sur la représentation des femmes dans la politique nigériane. Avec seulement quatre sénatrices sur 109 membres, le poids des voix féminines reste marginal. Natasha Akpoti-Uduaghan dénonce son exclusion comme un acte discriminatoire, tandis que ses opposants insistent sur son non-respect des règles parlementaires.

Ce conflit illustre les défis auxquels sont confrontées les institutions démocratiques lorsqu’elles doivent concilier transparence, justice et préservation de leur dignité. Le Sénat nigérian se trouve à un carrefour critique où les décisions prises pourraient redéfinir son image auprès du public et des partenaires internationaux.

strategic engagement, and respect for institutional processes. The Senate is not and has never been against women.

However, no lawmaker—man or woman—is above the rules of the chamber. The issue here is not gender; it is the expectation that all Senators must conduct themselves…

— Senator (Dr.) Prince Ned Nwoko (@Prince_NedNwoko) March 15, 2025