L’Assemblée nationale ghanéenne a récemment connu un bouleversement majeur, avec la défection de quatre députés qui a conduit à une inversion des forces au sein du Parlement. À moins de deux mois des élections générales prévues en décembre, cette situation complique considérablement le processus législatif du pays.
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Parmi les députés démissionnaires figurent deux membres du New Patriotic Party (NPP) au pouvoir, un du National Democratic Congress (NDC), le principal parti d’opposition, ainsi qu’un député indépendant. Ils ont tous annoncé leur intention de se représenter aux prochaines législatives, mais sous des étiquettes différentes. Cette manœuvre soulève des questions sur la validité de leur démarche, car l’article 97 de la Constitution ghanéenne interdit explicitement de tels changements de parti avant les élections.
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Commandez MaintenantLe président du Parlement, Alban Bagbin, a donc déclaré vacants quatre sièges, permettant au NDC de revendiquer une légère majorité avec 136 sièges contre 135 pour le NPP. Cette évolution politique, qui était autrefois en faveur du NPP avec 138 sièges, rend les élections législatives du 7 décembre d’autant plus incertaines.
La perte de cette majorité soulève des inquiétudes quant à l’adoption de lois cruciales, notamment celles liées à l’énergie nucléaire et à la protection de l’environnement. Le NPP a immédiatement contesté cette décision en déposant un recours auprès de la Cour suprême, ce qui pourrait paralyser les activités parlementaires, selon des experts.
Le leader parlementaire du NPP, Alexander Afenyo-Markin, a même annoncé un boycott des séances tant que la question n’aura pas été tranchée. Dans un contexte régional marqué par des troubles politiques, le Ghana continue d’incarner un bastion de stabilité démocratique en Afrique de l’Ouest.