Les Gabonais se préparent à voter par référendum le 16 novembre 2024, une étape cruciale vers le retour à un régime civil après le coup d’État de 2023. Le gouvernement de transition, dirigé par le général Brice Ngema Oligui, a annoncé que le projet de nouvelle constitution, dernière phase du processus lancé suite à la destitution d’Ali Bongo, a été adopté en conseil des ministres.
Dans un communiqué, Laurence Ndong, porte-parole du gouvernement, a souligné la satisfaction du Conseil des ministres face à l’aboutissement de ce projet. Le référendum permettra aux électeurs de se prononcer entre deux options : « Oui » ou « Non ». Cependant, le texte de la nouvelle constitution ainsi que les 800 amendements proposés par l’Assemblée constituante n’ont pas encore été rendus publics.
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Des informations circulant sur Internet, non démenties par les autorités, suggèrent que la nouvelle constitution instaurerait un régime présidentiel sans Premier ministre, avec un mandat présidentiel de sept ans renouvelable une fois. De plus, elle imposerait que tout candidat à la présidence soit né de parents gabonais et définirait le mariage comme l’union entre un homme et une femme. Le service militaire deviendrait également obligatoire et le français resterait la langue officielle du pays.
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Commandez MaintenantCe référendum s’inscrit dans un contexte tumultueux : le 30 août 2023, peu après l’annonce de la réélection d’Ali Bongo pour un troisième mandat, une junte militaire a proclamé la « fin du régime Bongo », dénonçant des fraudes électorales. Les militaires ont dissous les institutions et constitué un parlement de transition, intégrant des figures de l’ancienne opposition ainsi que de sa majorité.
Le général Oligui, actuel chef de l’État, a promis de restituer le pouvoir aux civils après la transition, tout en affirmant son intention de se porter candidat lors des élections présidentielles de 2025. Le processus de transition et le référendum constitutionnel marquent ainsi une période décisive pour l’avenir politique du Gabon.