Le procès Mazan se poursuit en France. Gisèle, une femme de 72 ans, a révélé au tribunal qu’elle avait été violée par 72 hommes en une décennie, tous orchestrés par son mari, Dominique Pélicot, dont elle est désormais séparée. La révélation de Gisèle a eu lieu lors d’une audience au tribunal d’Avignon, en France, le 6 septembre, dans le cadre de l’une des affaires de viol les plus graves du pays.

Le témoignage émouvant de Gisèle a brossé un tableau sombre des abus qu’elle a subis. Elle a décrit son désespoir accablant en découvrant les actes horribles de son mari, déclarant : « Je ne voulais qu’une chose, c’était disparaître. » Cette révélation traumatisante l’a poussée à envisager de mettre fin à ses jours, affirmant qu’elle avait envisagé de partir en voiture avec son chien pour se suicider. Ses fils, profondément affectés par la situation, l’ont suppliée de rester, exprimant leur profond choc et leur inquiétude.

Lire aussi : Procès Mazan : Un mari a laissé 72 hommes violer sa femme

La douloureuse découverte

Les abus ont été révélés lorsque le mari de Gisèle a été arrêté pour une autre infraction : avoir filmé en secret les jupes de femmes dans un supermarché. Cette arrestation a conduit à la découverte de preuves troublantes sur les appareils de Pélicot, notamment des images et des vidéos documentant les viols de Gisèle. Elle a ensuite été testée positive pour quatre maladies sexuellement transmissibles, dont le VIH, comme l’a confirmé l’unité médico-légale de Versailles.

Pendant le procès Mazan, Gisèle a raconté sa joie initiale dans sa relation avec Pélicot et la dévastation qui a suivi lorsque son monde s’est effondré en apprenant ses crimes. Pélicot, qui s’est présenté au tribunal visiblement ému, a fait face à la douloureuse réalité de ses actes tandis que Gisèle décrivait ses sentiments de « dégoût » et d’incrédulité qu’une personne en qui elle avait confiance puisse commettre de telles atrocités.

Lire aussi: Le mari ayant laissé 72 hommes vi0ler sa femme accusé d’avoir conservé des photos dénudées de sa fille

Gisèle a exprimé sa gratitude envers le lieutenant de Carpentras qui a arrêté Pélicot. Elle a reconnu que sans cette intervention, elle n’aurait peut-être pas survécu au traumatisme. L’enquête policière a révélé un nombre effarant d’agressions : 92 viols commis par 72 hommes, dont 51 ont été identifiés. Le procès, impliquant un viol aggravé, devrait se poursuivre jusqu’au 21 décembre.

Alors que la procédure judiciaire se déroule, le courage de Gisèle de partager son histoire met en lumière le traumatisme grave infligé par son mari et le problème plus large de la violence contre les femmes. L’affaire souligne la nécessité de systèmes de soutien solides pour les survivantes et appelle à la justice pour les victimes de crimes aussi odieux.