Les pays africains francophones sont depuis longtemps le berceau de l’innovation musicale. Des rythmes vibrants du Sénégal aux sons riches du Congo, le continent a produit des artistes légendaires qui ont façonné les tendances musicales mondiales. Selon le rappeur Youssoupha, des pays comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Cameroun et son Congo natal ont joué un rôle clé dans l’influence de la musique africaine, notamment le genre Afrobeat désormais dominant, lancé par le Nigeria et le Ghana.
Cependant, il estime que malgré leur immense potentiel créatif, les artistes francophones sont à la traîne dans un domaine essentiel : le marketing.
« Le talent est là, mais la stratégie doit évoluer », Youssoupha
Youssoupha, connu pour ses paroles profondes et sa perspicacité acérée, a récemment évoqué la disparité entre les industries musicales africaines francophones et anglophones. Tout en reconnaissant le talent indéniable des artistes de sa région, il a pointé un défaut majeur dans leur approche : l’insuffisance du marketing et de la promotion stratégique.
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« Les artistes du continent se portent très bien, il y a de très grands talents. Au Congo, nous avons un artiste extraordinaire, Fally Ipupa, qui remplit les stades en France et ailleurs. Son succès est indéniable et son talent a toujours été là. Maintenant, ce qui peut encore être amélioré, c’est surtout la manière de travailler, car le potentiel est immense. »
Le modèle marketing de l’afrobeat : une leçon pour les artistes francophones
Youssoupha a souligné le succès des artistes africains anglophones, notamment ceux du Nigeria et du Ghana. Il a expliqué que si l’Afrique francophone a inspiré ces pays musicalement, ils n’ont pas capitalisé sur leur influence de la même manière. Les artistes nigérians et ghanéens, avec un focus sur l’afrobeat, maîtrisent l’art du branding global, des collaborations stratégiques et de l’exploitation des plateformes numériques pour atteindre un public plus large.
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Commandez Maintenant« À un moment donné, on a opposé la musique africaine francophone et anglophone. Les anglophones ont développé l’afrobeat, un genre de qualité, mais leur explosion commerciale est surtout due à une approche marketing intelligente. Ils ont su travailler efficacement cet aspect. Sans être irrespectueux, je pense qu’en Afrique francophone, il y a encore plus de propositions et de talents créatifs. »
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Il a par ailleurs souligné que de nombreux artistes nigérians et ghanéens ont grandi en écoutant de la musique francophone, prouvant que l’influence des artistes francophones a toujours été importante. La différence réside dans la façon dont les artistes anglophones ont adopté le marketing comme une partie essentielle de leur art.
Pour Youssoupha, la solution est claire : les artistes francophones doivent prendre leur carrière plus au sérieux d’un point de vue commercial. Il a exhorté les musiciens à donner la priorité au branding, à la présence numérique et aux collaborations internationales pour étendre leur portée au-delà de leur pays d’origine.
« Il est temps pour les artistes francophones de passer à la vitesse supérieure, d’améliorer leur façon de vendre, de commercialiser, de produire et de distribuer leur musique. C’est là que se trouvent les défis de demain. »