Le Tchad se trouve à un carrefour critique dans sa lutte contre Boko Haram, suite à un communiqué cinglant du 3 novembre, exprimant la déception des autorités face au manque de coordination entre les pays membres de la Force Mixte Multinationale (FMM). Cette déclaration, portée par Hassan Abdelkerim Bouyebri, Directeur Général de la Communication de la Présidence, fait suite à une attaque meurtrière à Barkaram le 27 octobre, qui a coûté la vie à plusieurs soldats tchadiens.

Dans un geste fort, le Président Mahamat Idriss Deby Itno a pris le commandement des opérations dès le lendemain de l’attaque, se rendant sur le terrain pour coordonner les ripostes depuis un centre de commandement. Le communiqué souligne son engagement à honorer les soldats tombés et à assurer une prise en charge rapide des blessés.

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Cependant, la patience du Tchad semble avoir des limites. Face à l’inefficacité de la FMM, créée en 1994 pour lutter contre la criminalité transfrontalière, les autorités envisagent sérieusement un retrait. Bouyebri a pointé du doigt le manque de détermination des autres membres, tels que le Bénin, le Cameroun, le Niger et le Nigeria, dans la lutte contre Boko Haram, ce qui aggrave la frustration du Tchad qui a déjà investi d’importantes ressources dans cette bataille.

Cette situation rappelle les propos de l’ancien président Idriss Deby Itno, qui avait évoqué la possibilité de retrait après l’opération Colère de Bohoma en 2020, où le Tchad avait agi seul, permettant à Boko Haram de se réorganiser. Aujourd’hui, l’absence de coopération pour l’opération Haskanite pousse les autorités à conclure qu’il est peut-être temps de se retirer de la FMM et d’agir indépendamment.

En somme, si le Tchad doit s’engager seul dans cette lutte, il devra mobiliser tous ses moyens et sa résilience pour faire face à la menace persistante que représente Boko Haram.