Dans une tournure surprenante des événements, la police de la République du Zimbabwe (ZRP) a découvert un groupe WhatsApp à Harare appelé « Private Lounge », qui favoriserait les relations homosexuelles parmi ses plus de 1 000 membres. Cette révélation a provoqué une onde de choc dans la communauté, en particulier compte tenu de la position conservatrice du pays sur les questions LGBTQ+.
L’enquête policière a commencé à la suite de l’arrestation d’un employé de supermarché de 25 ans de Highfield et d’un adolescent de Glen Norah B Extension. Les deux étaient soupçonnés d’être impliqués dans une relation homosexuelle qui aurait pris naissance au sein du groupe WhatsApp.
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Le groupe WhatsApp favorise des rencontres
Selon les rapports de police, l’adolescent a rejoint le groupe en janvier 2024, exprimant son désir de trouver un partenaire. Le jeune homme de 25 ans, déjà membre, a contacté l’adolescent, ce qui a conduit à une rencontre organisée au centre commercial Machipisa. La relation s’est intensifiée en mai lorsque l’adolescent s’est rendu au domicile de l’homme, où ils auraient bu ensemble et sont devenus intimes.
La situation a pris une tournure différente lorsque le père de l’adolescent a découvert des messages romantiques de l’homme sur le téléphone de son fils, ce qui l’a conduit à bloquer le numéro de l’homme. Cependant, le 7 octobre, l’homme a tenté de le recontacter, cette fois en utilisant le numéro de téléphone de la mère de l’adolescent. Cela a incité le père du garçon à signaler l’affaire à la police, ce qui a entraîné l’arrestation du jeune homme de 25 ans, tandis que l’adolescent a été remis à la garde de ses parents.
Déclarations officielles et enquêtes en cours
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Le porte-parole de la police nationale, le commissaire Paul Nyathi, a confirmé les arrestations et détaillé l’enquête en cours sur le groupe. « Nous confirmons avoir arrêté deux suspects qui nous ont aidés à déterrer un groupe WhatsApp gay et homosexuel comptant plus de 1 000 participants qui se réunissaient dans divers lieux et maisons à Harare. Les enquêtes sont toujours en cours », a-t-il déclaré.
L’affaire a déclenché des discussions sur les droits et la sécurité des LGBTQ+ au Zimbabwe, où les relations entre personnes de même sexe sont criminalisées. Alors que l’enquête se poursuit, les autorités examinent les implications plus larges des activités du groupe et des individus impliqués. Cet incident met en évidence les défis auxquels sont confrontées les personnes LGBTQ+ dans un pays où ces relations sont fortement stigmatisées et souvent soumises à des répercussions juridiques.