Dimanche dernier, une altercation impliquant l’ancien président sénégalais Macky Sall et une compatriote, Aïssa Kamara, a éclaté à l’aéroport de Casablanca, au Maroc. Macky Sall, qui réside désormais au Maroc avec son épouse Marième Faye Sall après avoir quitté le pouvoir en avril 2024, a été interpellé par cette passagère sénégalaise alors qu’ils s’apprêtaient à prendre un vol pour Paris.

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Selon les premiers témoignages relayés sur les réseaux sociaux, Mme Kamara a abordé l’ancien chef de l’État à propos du massacre de jeunes survenu lors des manifestations politiques entre 2021 et 2024. Cet épisode, qui a profondément marqué les Sénégalais, a été officiellement amnistié en mars dernier par une loi votée à l’Assemblée nationale. Cependant, les souvenirs de cette période violente sont encore vivaces dans l’esprit de nombreux citoyens.

L’altercation a rapidement dégénéré, menant à l’arrestation de Mme Kamara par les autorités marocaines. L’ambassade du Sénégal à Rabat a confirmé l’incident dans un communiqué, précisant que l’ambassade et le consulat sénégalais à Casablanca ont apporté une assistance juridique à leur ressortissante, qui a finalement été relâchée et autorisée à poursuivre son voyage.

Cet incident intervient dans un contexte politique tendu au Sénégal, où Macky Sall et Ousmane Sonko, Premier ministre en fonction, se retrouvent tous deux candidats aux élections législatives anticipées de novembre 2024. Le passé tumultueux entre ces deux figures politiques continue d’alimenter les débats, alors que la coalition soutenant Macky Sall a récemment déposé un recours pour contester la candidature de Sonko, toujours controversée après sa condamnation pour diffamation. Le nouveau pouvoir espère, de son côté, obtenir une majorité parlementaire afin d’abroger la loi d’amnistie et tourner définitivement la page des violences politiques.