La justice ivoirienne a tranché. N’Guetta Axel Ludovic Komenan, connu sous le pseudonyme « Macron 1er », a été condamné à douze mois de prison ferme pour « troubles à l’ordre public, diffamation et offense au chef de l’État ». Son appartenance supposée au Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA) et ses prises de position tranchées sur les réseaux sociaux lui ont valu une attention particulière de la justice.

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Avant son procès, « Macron 1er » avait publiquement présenté ses excuses à Jean-Louis Billon, ancien ministre et cadre du PDCI-RDA, ainsi qu’au président Alassane Ouattara. Cette démarche, perçue comme un signe d’apaisement, n’a toutefois pas suffi à adoucir la décision du tribunal. Son arrestation et sa condamnation ont immédiatement fait réagir le PDCI-RDA, qui y voit une tentative de museler la liberté d’expression en ligne.

Jean-Louis Billon, à l’origine de la plainte, reproche à l’activiste d’avoir récidivé en multipliant les publications jugées diffamatoires à son égard. Ces accusations ont été déterminantes dans le verdict prononcé par la justice.

L’affaire soulève de nombreuses questions sur les limites de la liberté d’expression en Côte d’Ivoire et l’équilibre entre la critique politique et l’outrage. Pour ses partisans, « Macron 1er » paie le prix fort de ses opinions. Pour ses détracteurs, sa condamnation est une mise en garde contre les dérapages en ligne.

Alors que la société ivoirienne s’interroge sur les dérives possibles de la cyberjustice, une question demeure : jusqu’où peut-on aller sur les réseaux sociaux sans risquer l’incarcération ?