Ronnie Gibbons, ancienne capitaine de l’équipe féminine de Fulham, a affirmé avoir été agressée sexuellement à deux reprises par l’ancien propriétaire du club, Mohamed Al Fayed. Dans un article publié vendredi par The Athletic, Gibbons raconte des incidents survenus en 2000, lorsqu’elle avait 20 ans, dans le célèbre grand magasin Harrods, dont Al Fayed était le propriétaire.

Selon Gibbons, lors de la première rencontre, Al Fayed l’aurait convoquée sous prétexte de discuter de football avec ses enfants, qui n’étaient pas présents. Elle affirme qu’il l’a fait s’asseoir sur ses genoux, l’a caressée et l’a embrassée de force alors qu’elle tentait de partir. « Je me souviens m’être sentie mal, physiquement très mal, quand je suis partie, » a-t-elle confié.

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Lors d’une seconde visite, elle affirme qu’il l’a à nouveau embrassée et l’a tripotée, sa main descendant de son visage jusqu’à sa taille. Gibbons a exprimé l’espoir que raconter son histoire l’aiderait à guérir et encouragerait d’autres victimes à se manifester. « Si cela peut aider une personne à s’ouvrir et à réaliser que ce n’est pas de sa faute, je serai heureuse, » a-t-elle déclaré.

Le club de Fulham a réagi en exprimant son soutien à Gibbons, affirmant qu’il était « profondément troublé » par ses révélations. La police londonienne a récemment signalé que 40 femmes avaient porté plainte pour des faits d’agression sexuelle ou de viol contre Al Fayed, suite aux allégations de plusieurs anciennes employées de Harrods. Ces plaintes s’ajoutent aux 21 femmes qui avaient déjà dénoncé des crimes sexuels à son encontre entre 2005 et 2023. Al Fayed, décédé l’année dernière à l’âge de 94 ans, n’a jamais été poursuivi en justice.

Le club de Fulham a affirmé : « Nous continuons d’insister sur notre condamnation absolue des abus sous toutes leurs formes. » Le club cherche également à déterminer si d’autres personnes ont été affectées par Al Fayed d’une manière similaire. Les accusations de Gibbons, révélées dans un contexte de préoccupations croissantes sur les abus sexuels, soulignent l’importance de donner la parole aux victimes et de lutter contre l’impunité des agresseurs.