La célèbre chanteuse britannique Adele se retrouve sous les feux des projecteurs pour une raison bien éloignée de ses triomphes habituels. Accusée de plagiat par le compositeur brésilien Toninho Geraedes, son titre Million Years Ago est désormais frappé d’une interdiction mondiale après une décision sévère de la justice brésilienne.

Selon Geraedes, la chanson d’Adele s’inspire de Mulheres, un classique interprété par Martinho da Vila, icône de la samba. Le tribunal de Rio de Janeiro a confirmé cette accusation, interdisant aux filiales brésiliennes de Sony Music et Universal Music de « reproduire, éditer, distribuer ou commercialiser » le morceau. Cette décision marque un précédent dans la défense de la richesse culturelle de la musique brésilienne.

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Pour les avocats de la partie plaignante, ce verdict est une victoire symbolique. Ils dénoncent une tendance à « l’appropriation » des mélodies brésiliennes dans la création de hits internationaux. Le tribunal n’a pas encore tranché sur la demande de dommages et intérêts de 156 000 euros, laissant planer une incertitude sur les conséquences financières pour Adele.

Face à cette tempête juridique, la chanteuse reste silencieuse. En larmes, elle a récemment évoqué un besoin de repos après deux années intensives de concerts à Las Vegas. Quant à ses maisons de disques, elles disposent encore de voies de recours pour contester la décision.

Ce cas illustre un enjeu croissant dans l’industrie musicale : la protection des œuvres culturelles face à leur mondialisation. Les fans d’Adele et de samba brésilienne, eux, pourront se faire leur propre opinion en comparant les deux morceaux, devenus les protagonistes involontaires d’une affaire qui ébranle la scène musicale.