La scène politique sénégalaise est en effervescence, alors qu’une guerre des chiffres s’engage entre l’ancien régime de Macky Sall et les nouvelles autorités dirigées par Ousmane Sonko. Les accusations de mauvaise gestion financière émises par le nouveau Premier ministre ont suscité la réaction vive de son prédécesseur, Amadou Ba, ancien ministre de l’Économie.

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Amadou Ba a fermement rejeté les déclarations d’Ousmane Sonko, affirmant que l’état des finances publiques était sous contrôle lors du départ de l’ancien régime. Il a contesté la véracité des chiffres avancés par Sonko et a mis en avant la robustesse de la stratégie de développement mise en œuvre pendant son mandat. Selon lui, les recettes budgétaires ont connu une augmentation significative, passant de 2 345 milliards à près de 4 000 milliards de francs CFA en six ans.

« Les chiffres sont sans équivoque. Nos administrations financières ont démontré leur efficacité, et l’économie sénégalaise s’est consolidée », a déclaré Ba lors d’une récente intervention. Il a également souligné que le produit intérieur brut (PIB) réel du pays avait progressé de 9 775 milliards en 2014 à 13 197 milliards en 2019, des données qu’il qualifie d’indiscutables et accessibles sur le site de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).

En outre, Amadou Ba a révélé qu’à son départ, il avait laissé à la Banque centrale une trésorerie de 270 milliards de francs CFA, prouvant ainsi la viabilité financière du pays au moment de sa passation de service. Il a exprimé des soupçons quant aux intentions d’Ousmane Sonko, suggérant qu’il pourrait chercher à ternir l’image des anciennes autorités pour des motifs politiques. Cette bataille des chiffres, révélatrice des tensions politiques actuelles, pourrait influencer l’opinion publique et façonner l’avenir économique du Sénégal.