Le mausolée de Patrice Lumumba, figure emblématique de l’indépendance congolaise, a été victime d’un acte de vandalisme dans la nuit du lundi 18 novembre 2024, à Kinshasa. Le ministère de la Culture de la République Démocratique du Congo a rapidement exprimé sa réprobation, condamnant fermement ce geste « odieux » visant à dénaturer la mémoire du héros national. Cependant, le communiqué ne précise pas si la précieuse dent de l’ancien Premier ministre, qui repose dans ce mausolée, a été dérobée.

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La dent de Patrice Lumumba, récupérée de Belgique en 2022 après une longue procédure diplomatique, est considérée comme une relique sacrée. Elle avait été remise en grande pompe, lors d’une cérémonie marquée par un deuil national de trois jours. Depuis son retour en RDC, cette relique avait été placée sous haute surveillance dans l’imposant mausolée situé près de la tour de l’Échangeur, un symbole de la capitale congolaise. Les autorités congolaises suivent de près cette affaire, une enquête étant actuellement en cours pour déterminer l’étendue des dommages et savoir si la dent a bien été volée.

Le ministre de la Culture, Yolande Elebe, a confirmé que les forces de l’ordre avaient ouvert une enquête, mais a précisé qu’il était encore trop tôt pour donner des informations définitives sur le sort de la relique.

Patrice Lumumba, assassiné en janvier 1961, reste une figure centrale de la lutte pour l’indépendance du Congo. Son héritage est marqué par son discours poignant contre le racisme colonial prononcé lors de l’indépendance, le 30 juin 1960, et par sa tragique disparition, lorsque son corps fut dissous dans l’acide, avant que la Belgique ne restitue ses restes en 2022.