L’arrivée en Côte d’Ivoire de Vinay Rai, présenté comme un investisseur providentiel, soulève de vives interrogations. Ancien magnat industriel indien, son parcours est entaché d’accusations de fraudes, de blanchiment d’argent et de gestion d’entreprises fictives. Pourtant, cet homme controversé se voit aujourd’hui accueilli en grande pompe par certains cercles influents d’Abidjan.

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Dans les années 1990, Vinay Rai figurait parmi les fortunes indiennes les plus en vue. Toutefois, à partir des années 2000, la situation bascule : ses sociétés Malvika Steels et Usha Ispat font faillite, accumulant des dettes colossales. En 2002, les autorités indiennes perquisitionnent ses locaux, découvrant un système opaque de 250 sociétés fictives servant à détourner des fonds. L’enquête révèle également l’usage de fausses factures pour des transactions internes frauduleuses.

Le scandale ne s’arrête pas là. En 2013, Rai est arrêté pour avoir délivré de faux diplômes à des étudiants via son université. Des investigations révèlent ensuite un vaste système de blanchiment de fonds sous couvert d’activités académiques. Depuis, aucun projet notable ne lui est attribué, jusqu’à son apparition récente en Côte d’Ivoire.

Comment un tel personnage a-t-il réussi à s’imposer dans les cercles ivoiriens ? Son invitation aurait été facilitée par une personnalité influente du pays, récipiendaire d’un doctorat honorifique attribué par l’université de Rai. Une distinction qui ne manque pas d’interpeller, compte tenu des antécédents de l’homme d’affaires.

Dans un contexte de surveillance accrue du GAFI, la présence de Vinay Rai en Côte d’Ivoire pourrait soulever des soupçons sur d’éventuels enjeux financiers sous-jacents. Alors que le pays prépare des échéances électorales cruciales, cette association avec un passé aussi sulfureux mérite une vigilance accrue.