Le Niger a exprimé son mécontentement face à la décision d’Orano de suspendre la production d’uranium sur le site d’Arlit, marquant le début d’un nouveau conflit entre le groupe français et les autorités nigériennes. Cette annonce, qui intervient une semaine après la décision d’Orano, a été qualifiée de « grave » par la Société du Patrimoine des Mines du Niger (Sopamin), coactionnaire de la Somaïr, qui dénonce un manque de transparence et une violation des accords de gouvernance.
Dans un communiqué, la Sopamin a souligné qu’en tant que coactionnaire, elle n’avait pas été consultée concernant cette décision, mettant en lumière un « mépris des engagements envers les partenaires locaux ». Les autorités militaires du Niger interprètent cette action comme une remise en question de leur souveraineté et un défi aux normes de gouvernance attendues dans ce type de partenariat.
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La suspension de la production d’uranium, annoncée par Orano en raison de difficultés financières croissantes, entraîne des conséquences économiques significatives. Environ 1 050 tonnes de concentré d’uranium, d’une valeur estimée à 300 millions d’euros, sont désormais bloquées au Niger, impactant non seulement l’économie nigérienne mais également les chaînes d’approvisionnement en uranium de l’Europe, qui dépend largement de cette ressource pour son parc nucléaire.