Ce vendredi, des milliers de femmes nigérianes ont célébré la Journée internationale des droits de la femme à Lagos, vêtues de violet, symbole de leur lutte pour l’égalité. Elles ont dansé et brandi des bannières pour honorer les réalisations des femmes influentes du pays.

Fabayo Temiloluwa, travailleuse sociale, a souligné l’importance de l’implication des femmes en politique : « Les femmes doivent s’impliquer de manière plus intentionnelle, surtout en politique, pour faire entendre leur voix dans une société qui tend à les faire taire ».

Azezat Damilola-Owonla, fonctionnaire, a insisté sur la nécessité de surmonter les obstacles perçus : « Les femmes ne doivent pas avoir peur des défis et doivent se positionner de manière constructive ».

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Debbie Ajayi, dirigeante, a partagé ses réflexions sur la manière dont les femmes peuvent s’imposer dans le milieu professionnel : « En se présentant avant tout comme un être humain, sans mettre en avant la question du genre, les femmes peuvent gagner le respect et accomplir davantage ».

Neanmoins, la célébration de la Journée internationale des droits de la femme au Nigeria a été entachée par un scandale secouant le Sénat. La sénatrice Natasha Akpoti-Uduaghan a été suspendue pour six mois après avoir publiquement accusé le président du Sénat, Godswill Akpabio, de harcèlement sexuel. Cette affaire a suscité une vague d’indignation dans tout le pays et sur les réseaux sociaux, avec des appels à la démission du président du Sénat et des demandes d’enquête indépendante.

Contexte
La suspension de la sénatrice intervient dans un contexte où les femmes nigérianes célèbrent leur lutte pour l’égalité et les droits. À Lagos, des milliers de femmes ont célébré cette journée en réclamant plus d’égalité et de participation politique. Cependant, l’affaire du Sénat met en lumière les défis auxquels les femmes sont confrontées dans la sphère politique, où elles sont déjà sous-représentées.

Cette affaire soulève des questions fondamentales sur la justice et l’égalité des sexes au Nigeria. Elle met en lumière les obstacles que les femmes rencontrent pour se faire entendre dans les hautes sphères du pouvoir et les risques qu’elles prennent en dénonçant les injustices. La sénatrice a promis de poursuivre son combat, ce qui pourrait inspirer d’autres à briser le silence sur ces questions sensibles.