Le 15 février 2025, Muhsin Hendricks, un imam sud-africain militant de longue date en faveur des droits homosexuels, a été abattu à bout portant dans la ville de Gqeberha, à quelques heures de la cérémonie qu’il devait présider pour unir deux femmes en mariage. Le meurtre, qui a eu lieu en plein matin, a choqué la communauté LGBTQI et les défenseurs des droits humains à travers le monde.
À 58 ans, Muhsin Hendricks était un pionnier. En 1996, il fut le premier imam au monde à faire son coming-out et à revendiquer son homosexualité. Cette audacieuse déclaration, faite au sein d’une communauté musulmane souvent conservatrice, lui permit de fonder The Inner Circle, une organisation dédiée à aider les musulmans homosexuels à concilier leur foi et leur identité. Son engagement l’a amené à travailler avec des communautés interconfessionnelles à travers le monde, à défendre une foi inclusive et à militer pour l’égalité des droits pour les personnes LGBTQ+.
Lire aussi : « C’est ma dernière… » – Gims choque ses fans avec une grande annonce
🚀Annonces pour Nos Partenaires !
Créez votre site web professionnel à un prix imbattable avec 3Vision-Group.
Découvrez l'OffreCommandez une application mobile sur mesure et transformez vos idées en réalité !
Commandez MaintenantLe 15 février, alors qu’il circulait en voiture avec son chauffeur, un homme cagoulé a ouvert le feu à bout portant sur Hendricks après que leur véhicule ait été bloqué par un pick-up. L’assassin a pris la fuite, et pour l’heure, le motif de ce crime reste flou. Ce meurtre intervient dans un contexte où les attaques contre des membres de la communauté LGBTQ+ sont malheureusement fréquentes, et il intervient quelques jours après la célébration de la Saint-Valentin, une période symbolique de l’amour.
L’assassinat de Muhsin Hendricks a profondément ébranlé les défenseurs des droits humains. L’organisation OUT LGBT Well-Being a exprimé son horreur, qualifiant l’imam de « champion de la foi inclusive », un homme qui, malgré les menaces, avait toujours prôné l’amour et la compassion. Cette tragédie soulève une nouvelle fois la question de l’homophobie en Afrique, un problème persistant qui, au-delà des discriminations sociales, se traduit parfois par des actes de violence haineuse.