Les Mozambicains se sont rendus aux urnes le 9 octobre 2024 pour choisir leur nouveau président. Plus d’une semaine après, la mission d’observation de l’Union européenne (UE) a dénoncé des irrégularités majeures dans le processus électoral, alimentant la crise politique déjà sévère dans le pays.

Lire aussi : CEDEAO ou AES : Le regard critique de Laurent Gbagbo

Le 22 octobre, la mission européenne a exprimé ses préoccupations, citant des anomalies lors du dépouillement des votes et des modifications injustifiées des résultats. Environ 180 observateurs avaient été déployés, mais certains d’entre eux ont été refoulés des bureaux de vote, y compris à des niveaux nationaux clés. Ces irrégularités renforcent la position de Venancio Mondlane, candidat de l’opposition, qui accuse le président sortant Filipe Nyusi de fraude électorale.

La situation est d’autant plus tendue que deux figures de l’opposition, Elvino Dias et Paulo Guambe, ont été assassinées dans des circonstances troublantes. Mondlane a accusé les forces spéciales mozambicaines d’avoir tué son avocat dans la nuit du 19 octobre. Cette violence a été fermement condamnée par l’administration Biden, qui a appelé à une enquête internationale.

La mission européenne, tout en condamnant fermement les meurtres, a rappelé l’importance du respect des droits politiques et des libertés fondamentales. Alors que les tensions sociales ne cessent de croître au Mozambique, les observateurs internationaux appellent à une résolution pacifique et transparente de cette crise électorale.