Depuis plus de deux décennies, Kirikou, le petit héros intrépide du film d’animation emblématique « Kirikou et la Sorcière », captive le public du monde entier, non seulement par son courage et son esprit, mais aussi par un détail indéniable : son absence totale de vêtements. Une question qui a intrigué de nombreux spectateurs, notamment les jeunes générations et les parents, a enfin été abordée par le créateur du film lui-même.

Dans une révélation rare et sincère, Michel Ocelot, le réalisateur français de 82 ans à l’origine de la légendaire trilogie animée, a expliqué le raisonnement derrière la nudité perpétuelle du personnage. Et non, ce n’était pas pour choquer ; il s’agissait d’un choix artistique et culturel profond, ancré dans l’authenticité et le respect.

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« À la naissance, on ne porte pas de culotte », explique le réalisateur

Lors d’une récente interview, Michel Ocelot a partagé ouvertement son point de vue très personnel sur le sujet. « À la naissance, on ne porte pas de culotte », a-t-il déclaré. Selon le cinéaste, habiller un enfant comme Kirikou aurait rendu l’animation peu naturelle, voire « obscène », selon ses propres termes.

Pour Ocelot, préserver l’innocence de l’enfance et refléter la réalité de nombreux villages africains était bien plus important que se conformer aux normes occidentales de pudeur. Ce choix n’était pas une question de provocation, mais de fidélité à l’esprit du récit, à son décor et à l’intégrité culturelle qu’il représente.

Une lettre d’amour à l’Afrique et à ses traditions

Ce choix reflète également le lien profond d’Ocelot avec l’Afrique. Ayant passé une partie de son enfance en Guinée, il a développé une profonde admiration pour les valeurs africaines, les traditions narratives et la vie quotidienne. C’est en Guinée qu’il apprit à lire et à écrire, une expérience qui marqua durablement son imagination et inspira sa vision de cet animé.

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Ce film, largement inspiré des contes d’Afrique de l’Ouest, n’a jamais été conçu comme un dessin animé aseptisé pour enfants. Il a été créé comme une ode respectueuse au patrimoine africain, avec un symbolisme riche, une exactitude culturelle et une priorité donnée à la force morale plutôt qu’à la force physique.

« Sa beauté, c’est qu’il est petit, nu, et pourtant plus sage et plus courageux que les adultes », expliqua un jour Ocelot.

Kirikou, un héros d’animation qui a marqué l’histoire

Sorti en 1998, le dessin animé marqua le début d’une trilogie révolutionnaire qui reçut plus de 30 prix internationaux. Les films (Kirikou et la Sorcière, Kirikou et les Bêtes Sauvages et Kirikou et les Hommes et les Femmes) ont été salués pour leur style d’animation unique, leur profondeur pédagogique et leur richesse culturelle.