Le Sénat kenyan a suspendu son audience de destitution du vice-président Rigathi Gachagua jeudi, suite à son hospitalisation pour des raisons de santé, selon les déclarations de ses avocats. M. Gachagua avait plaidé non coupable mercredi de onze chefs d’inculpation, notamment de corruption, d’incitation aux divisions ethniques et de soutien à des manifestations antigouvernementales, lors desquelles des manifestants ont envahi le Parlement.
L’audience devait se poursuivre avec le contre-interrogatoire du vice-président par les avocats du Parlement dans l’après-midi. Toutefois, son avocat, Paul Muite, a annoncé que des médecins avaient diagnostiqué chez Gachagua des « douleurs thoraciques intenses » nécessitant un « repos complet ». Le Sénat devait voter sur la motion de destitution dans la soirée.
Lire aussi :Togo : L’opérateur YANGO suspendu pour cette raison
Cette situation constitue une première au Kenya, car c’est la première fois qu’un vice-président en exercice est soumis à une telle procédure. La défense de Gachagua a également contesté la validité de la déclaration sous serment d’un témoin clé, un gouverneur de Nairobi, qui ne s’est pas présenté.
Les tensions entre Gachagua et le président William Ruto, qu’il a précédemment servi, mettent en lumière des frictions au sein du gouvernement. Gachagua a déclaré penser que la procédure de destitution avait l’aval de Ruto, exhortant les législateurs à prendre une décision « sans intimidation ni coercition ».
🚀Annonces pour Nos Partenaires !
Créez votre site web professionnel à un prix imbattable avec 3Vision-Group.
Découvrez l'OffreCommandez une application mobile sur mesure et transformez vos idées en réalité !
Commandez MaintenantCette crise politique soulève des préoccupations parmi les investisseurs et les acteurs économiques, augmentant l’incertitude au sein de la plaque tournante commerciale de l’Afrique de l’Est. Pour que la motion de destitution soit approuvée, le Sénat doit obtenir une majorité des deux tiers, et si la destitution est validée par les deux chambres, Gachagua a annoncé son intention de contester cette décision en justice.
Cette situation s’inscrit dans un contexte où Ruto, après avoir été élu sur des promesses de représenter les plus pauvres du pays, est sous le feu des critiques pour ses tentatives d’augmenter les impôts afin de rembourser les créanciers étrangers, une démarche qui a provoqué des remaniements au sein de son cabinet.