Kaaris, de son vrai nom Armand Gnakoury, s’est récemment livré avec sincérité sur son enfance, sa carrière et sa vie de père, dans une interview accordée à Brut Afrique le 13 avril 2025. Né à Cocody, commune huppée d’Abidjan, l’artiste est arrivé en France à l’âge de 3 ans dans des circonstances plutôt singulières.

« J’insultais tout le monde au village », confie-t-il en souriant. Ce tempérament bien trempé, déjà perceptible dès son plus jeune âge, a poussé sa mère à le faire venir en urgence en France. Ce départ inattendu marquera le début d’un parcours atypique, entre débrouillardise et ascension fulgurante.

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Repéré à Châtelet à la fin des années 1990, Kaaris s’est imposé comme l’un des grands noms du rap français grâce à sa plume tranchante et ses textes sans concession. Son album Or Noir produit avec Therapy, reste une référence pour toute une génération. « On savait que ça allait marcher, mais pas à ce point », se remémore-t-il, encore étonné par l’ampleur du succès.

Aujourd’hui, c’est un homme transformé par la paternité. Père d’une fille depuis 2016, puis d’un garçon, il confie que ces naissances ont bouleversé sa vision du monde. « À la maison, je suis juste papa », dit-il avec tendresse.

Quant au surnom affectueux de “l’ancien” que lui donnent les jeunes rappeurs comme Kerchak ou Koba LaD, il l’accueille avec humour. « La première fois qu’on t’appelle Monsieur, ça fait bizarre. Mais c’est la vie. »

Du petit garçon turbulent de Cocody au papa apaisé et rappeur respecté, Kaaris incarne un parcours aussi brutal que touchant.