Imaginez vivre dans un endroit où il est illégal de mourir, non pas par superstition, mais en raison des défis pratiques d’une géographie extrême. À Longyearbyen, une ville isolée de l’Arctique en Norvège, cette loi inhabituelle est bien réelle. Bien que cela puisse sembler être une anecdote bizarre, le raisonnement derrière cette règle est étonnamment logique et ancré dans des préoccupations environnementales et sanitaires.
Voici une plongée en profondeur dans la loi qui fait de Longyearbyen l’une des villes les plus uniques au monde.
Pourquoi il est illégal de mourir à Longyearbyen
Longyearbyen, située sur l’archipel du Svalbard, à l’extrême nord du cercle polaire arctique, est confrontée à des conditions extrêmes, notamment au pergélisol. Ce sol gelé en permanence crée un problème inattendu : les corps enterrés à Longyearbyen ne se décomposent pas correctement.
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Dans les années 1950, des scientifiques ont exhumé des restes du cimetière local et ont découvert qu’ils étaient étonnamment bien préservés, notamment ceux des victimes de la pandémie mortelle de grippe espagnole de 1918. Cela a suscité des craintes quant à la réapparition de maladies anciennes, menaçant potentiellement la santé publique.
Pour prévenir de tels risques, les autorités ont instauré une règle qui conseille fortement aux résidents en phase terminale ou gravement malades de quitter la ville pour se faire soigner. Bien qu’il ne soit pas techniquement illégal de mourir à Longyearbyen, la pratique consistant à reloger les personnes avant leur décès garantit que la communauté reste sûre et exempte de maladies.
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Commandez MaintenantLe pergélisol : un agent de préservation naturel
Le pergélisol de Longyearbyen est le principal responsable de cette loi inhabituelle. Le sol reste gelé toute l’année, ce qui rend les enterrements traditionnels presque impossibles. Creuser des tombes est un défi monumental, et le froid empêche la décomposition naturelle.
Les corps préservés, en particulier ceux porteurs de maladies, présentent un risque potentiel pour l’environnement et la population. La gestion de la mort à Longyearbyen est donc un cauchemar environnemental et logistique.
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La règle interdisant la mort à Longyearbyen reflète l’approche plus large de la ville en matière de survie dans un environnement impitoyable. Les habitants sont habitués à s’adapter à des défis uniques, des rencontres avec des ours polaires aux mois d’obscurité pendant l’hiver arctique.
Les établissements de santé de la ville sont également limités, et les soins de fin de vie sont mieux gérés sur le continent, où les ressources médicales sont plus abondantes. La loi permet de garantir que les résidents reçoivent des soins appropriés tout en réduisant la pression sur les infrastructures de la petite communauté.
Cette politique de « non-mort » ne vise pas à contrôler la vie et la mort, mais à protéger la ville et ses habitants. En encourageant les personnes en fin de vie à déménager, cette ville préserve la santé publique, la sécurité environnementale et sa capacité à prospérer dans l’un des climats les plus rudes au monde.