La Guinée est plongée dans une profonde tristesse après les événements tragiques survenus lors de la finale d’un tournoi de football à N’zérékoré, organisé en soutien à la junte. Le bilan provisoire, annoncé par les autorités, fait état de 56 morts et de plusieurs dizaines de blessés. Cet incident marque l’une des pires catastrophes liées à un événement sportif dans le pays.

Le match, opposant les équipes de N’zérékoré et de Labé, s’est envenimé à la suite de décisions arbitrales controversées. À la 68e minute, un carton rouge initialement attribué à un joueur de Labé a été requalifié en jaune, suscitant des protestations. La tension a atteint son paroxysme à la 83e minute, lorsqu’un penalty en faveur de N’zérékoré a déclenché des scènes de violences. Jets de pierres et mouvement de panique ont précipité la catastrophe.

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La gestion chaotique de l’incident a aggravé les pertes humaines. Les forces de l’ordre, en utilisant des gaz lacrymogènes, ont accentué la confusion alors que les issues du stade étaient bloquées. Piégés, de nombreux spectateurs ont succombé à l’asphyxie ou ont été écrasés dans la bousculade.

Le drame ne s’est pas arrêté là. À l’hôpital régional, débordé par l’afflux de blessés et de dépouilles, le manque de moyens a plongé familles et soignants dans l’effroi.

Dans un communiqué, l’Agence nationale pour la démocratie (ANAD) a tenu la junte pour responsable de cette tragédie, dénonçant un tournoi qu’elle qualifie de manœuvre politique. Les événements de N’zérékoré cristallisent les tensions autour de la transition, alimentant un appel populaire à la justice et à la transparence.

Alors que la Guinée pleure ses disparus, ce drame laisse une plaie ouverte dans un climat politique déjà fragile.