L’actrice transgenre et influenceuse Kesaria Abramidze a été poignardée à mort à son domicile à Tbilissi, en Géorgie, suite à un incident déchirant qui a provoqué une onde de choc au sein de la communauté LGBTQ+ et au-delà. Cette tragédie s’est produite un jour seulement après que le parlement géorgien a promulgué une loi controversée interdisant la propagande LGBT, déclenchant une indignation et une inquiétude généralisées.

Kesaria, âgée de 37 ans, a subi plus de 50 coups de couteau lors de l’attaque, qui a été décrite comme particulièrement odieuse. Des rapports indiquent qu’un homme de 26 ans nommé Beka Jaiani, qui aurait connu Abramidze, a été arrêté à l’aéroport de Tbilissi alors qu’il tentait de fuir le pays. Des images de vidéosurveillance l’auraient filmé en train d’attendre dans son immeuble quelques instants avant l’attaque et de dévaler les escaliers peu de temps après.

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Kesaria Abramidze était une personnalité bien connue en Géorgie, ayant subi une opération de réassignation sexuelle en 2014 et ayant ensuite représenté son pays à Miss Trans Star International en 2018. Avec plus d’un demi-million d’abonnés sur les réseaux sociaux, elle était célébrée pour son plaidoyer et sa visibilité au sein de la communauté LGBTQ+.

Réactions des dirigeants et des militants après le meurtre de la transgenre

La présidente géorgienne Salomé Zurabishvili a condamné le meurtre, le qualifiant de « déni d’humanité ». Elle a exprimé l’espoir que la perte tragique d’Abramidze servirait de signal d’alarme pour la société, soulignant la nécessité de compassion et de compréhension. « Seul cela pourrait dégriser notre société… Espérons que le meurtre de cette belle jeune femme servira au moins à nous rendre plus humains et chrétiens », a-t-elle déclaré.

Le meurtre d’Abramidze est le troisième meurtre très médiatisé d’une femme transgenre en Géorgie ces dernières années, ce qui suscite l’inquiétude quant à la sécurité et aux droits des personnes LGBTQ+ dans le pays.

Un climat dangereux pour les droits LGBTQ+

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Cet incident choquant survient à la suite d’une nouvelle législation qui aligne la Géorgie sur les lois oppressives de la Russie voisine. Ces lois interdisent non seulement les mariages homosexuels et l’adoption par des couples homosexuels, mais restreignent également les soins de réaffirmation du genre et interdisent les soutiens publics aux relations LGBTQ+.

Le climat est devenu de plus en plus hostile et beaucoup craignent que de telles mesures juridiques n’alimentent la violence contre les communautés marginalisées.