Le combattant camerounais de MMA Francis Ngannou se prépare pour son match très attendu contre le Brésilien Renan Ferreira le 19 octobre 2024. En amont de ce combat, Ngannou a accordé une interview éclairante au média français RFI, où il a non seulement parlé de sa carrière sportive, mais a également évoqué la crise migratoire actuelle à laquelle l’Afrique est confrontée.

Crise migratoire et illusion de la richesse occidentale

Au cours de l’interview, Ngannou a exprimé sa profonde tristesse face à la crise migratoire qui touche l’Afrique depuis des années. Les décès tragiques de migrants tentant d’atteindre les pays occidentaux pèsent lourdement sur son esprit. Il a réfléchi aux fausses perceptions de la richesse en Occident, une croyance qui continue de pousser les jeunes Africains à tout risquer pour avoir une chance de ce qu’ils croient être une vie meilleure.

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« C’est triste, juste triste« , a déclaré Ngannou. « Nos autorités doivent prendre tout cela en considération et essayer de trouver des solutions, peut-être en rendant le climat plus favorable au développement local de nos jeunes. »

Il a ensuite critiqué le discours de longue date selon lequel l’Afrique est pauvre et l’Occident est la terre de prospérité par excellence. « Pendant des années, on nous a menti en nous disant que nous étions pauvres alors que nous sommes en fait très riches, et que l’Occident est très riche, ce qui n’est pas vrai, car il y a des gens qui luttent énormément ici. »

Francis Ngannou a noté que si certains en Occident s’en sortent bien, beaucoup d’autres sont confrontés à des conditions difficiles. Ses remarques ont touché une corde sensible chez de nombreuses personnes qui partagent le sentiment que la richesse et le potentiel de l’Afrique ont été négligés pendant bien trop longtemps.

Les efforts de Francis Ngannou pour redonner à sa communauté

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Ngannou ne se contente pas de parler des défis auxquels l’Afrique est confrontée : il travaille activement à trouver des solutions. Par le biais de sa fondation, le combattant de MMA redonne à son pays d’origine de manière significative. Sa fondation comprend des centres de formation visant à autonomiser les jeunes du Cameroun, en leur offrant des opportunités de développement aussi bien dans le sport que dans d’autres domaines, comme la technologie.

« J’ai ma fondation, où nous avons maintenant des centres de formation. Nous avons aussi un centre informatique avec la fondation », explique Ngannou.

En plus du travail de sa fondation, Francis Ngannou s’est également tourné vers le football. Bien que cela ne fasse pas partie de ses plans initiaux, le combattant s’est rendu compte que son village, Batié, avait perdu une partie de sa gloire d’antan dans le domaine sportif. Son amour pour l’athlétisme l’a motivé à soutenir l’équipe de football de son village, Sable de Batié.

« Ce n’était pas un projet auquel j’avais beaucoup pensé au départ », a admis Ngannou. « Mais récemment, je me suis rendu compte que mon village était un peu absent en termes de sport, alors que j’étais un grand sportif. J’ai eu l’occasion de motiver le village à retrouver son statut de communauté sportive, comme il l’était à l’époque ».