L’Éthiopie a connu un bouleversement politique majeur ce lundi avec la démission de la présidente Sahle-Work Zewde, la première femme à avoir occupé ce poste dans le pays. Cette décision fait suite à des désaccords croissants avec le Premier ministre Abiy Ahmed, alimentant des spéculations sur l’avenir politique du pays.

Sahle-Work Zewde, diplomate chevronnée, avait été élue présidente en 2018, assumant un rôle principalement symbolique dans le cadre de la constitution éthiopienne, qui accorde le pouvoir exécutif au Premier ministre. Son départ marque une rupture après plusieurs semaines de spéculations concernant les divergences au sein du gouvernement. Bien que les détails exacts de ses désaccords avec Abiy Ahmed n’aient pas été révélés, certains rapports évoquent des critiques exprimées par la présidente concernant des décisions ayant affecté la stabilité sociale et politique du pays.

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Sahle-Work Zewde a rapidement transféré le pouvoir à son successeur, Taye Atske Selassie, ancien représentant de l’Éthiopie auprès des Nations unies et actuel ministre des Affaires étrangères. Ce dernier a été élu président par la Chambre fédérale des représentants du peuple, à la suite de la démission de Mme Zewde.

Diplomate émérite, Sahle-Work Zewde a notamment joué un rôle clé dans les négociations régionales durant son mandat d’ambassadrice à Djibouti et de représentante permanente auprès de l’Igad (Autorité intergouvernementale pour le développement). Son départ met en lumière les tensions politiques internes en Éthiopie, où le gouvernement d’Abiy Ahmed fait face à des défis complexes, notamment en matière de stabilité sociale et de gestion des conflits.

Ce changement à la tête de l’État reflète les enjeux politiques qui continuent de façonner l’avenir de l’Éthiopie, alors que le pays cherche à surmonter des crises internes.