« La cocaïne n’est pas pire que le whisky », déclare un célèbre président

Publié le 06/02/2025 - 05:46

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Le président colombien Gustavo Petro a provoqué une onde de choc avec une déclaration pour le moins controversée : selon lui, la cocaïne ne serait pas plus dangereuse que le whisky.

Cette comparaison inattendue, faite lors d’une réunion télévisée de son cabinet, a immédiatement enflammé le débat. Pour le chef d’État, la criminalisation de la drogue est davantage une question géopolitique qu’une véritable lutte sanitaire. Il suggère même que si la cocaïne était produite en Occident, elle serait aussi légale que l’alcool.

Une déclaration qui fait polémique

Alors que la Colombie reste le plus grand producteur mondial de cette drogue, les propos du président suscitent des interrogations et des critiques vives. Certains y voient une tentative de normaliser un trafic lucratif, tandis que d’autres estiment que Petro cherche à ouvrir un débat sur la politique mondiale des drogues.

Ce n’est pas la première fois qu’il défend une approche différente sur ce sujet. Il a déjà plaidé pour une légalisation mondiale de cette drogue, affirmant qu’elle pourrait être vendue comme du vin et ainsi affaiblir les cartels.

Une production de coca en forte hausse

Sous la présidence de Petro, la culture de la feuille de coca a explosé. Selon l’ONU, la surface cultivée en Colombie a augmenté de 10 % en 2023, atteignant 253 000 hectares, tandis que la production potentielle de cocaïne a bondi de 53 % à 2 664 tonnes.

Ces chiffres préoccupent les États-Unis, qui restent le premier marché de consommation de cocaïne au monde.

Cette déclaration intervient alors que les relations entre Bogotá et Washington sont plus tendues que jamais. Récemment, un différend a failli déboucher sur une guerre commerciale entre les deux pays, lorsque la Colombie a refusé d’accueillir des déportés américains sur des avions militaires.

Avec un président américain comme Donald Trump, connu pour sa politique anti-drogue radicale, la tension pourrait encore monter d’un cran. Si Petro persiste dans son discours, la Colombie risque de se heurter de plein fouet à Washington.