Ce week-end, Chris Brown a enflammé Johannesburg lors de deux concerts très attendus. Cependant, la venue de l’artiste américain, connu pour ses démêlés judiciaires liés à des violences, a suscité une vague de controverse en Afrique du Sud. L’ONG Women For Change, engagée dans la lutte contre les violences basées sur le genre, a tenté, sans succès, d’empêcher ces événements en lançant une pétition. Plus de 50 000 signatures ont été recueillies, témoignant d’un profond malaise face à l’accueil réservé à une personnalité controversée.

Dans un pays où près d’une femme sur trois est victime de violences, ces concerts, survenus quelques jours après la campagne internationale des « 16 jours d’activisme », ont ravivé les discussions sur les responsabilités sociales et culturelles. Selon Bulelwa Adonis, porte-parole de l’ONG, leur initiative visait avant tout à sensibiliser : « Soutenir des hommes violents revient à banaliser leurs actes », déclare-t-elle.

Lire aussi : Naira Marley de nouveau accusé de tentative d’assassinat après Mohbad

Pour des raisons de sécurité, aucune manifestation physique n’a été organisée devant le stade. Women For Change a préféré se concentrer sur une mobilisation en ligne pour éviter d’éventuelles confrontations. Malgré l’échec de leur pétition, l’ONG espère que ce débat contribuera à une prise de conscience collective et à un changement des mentalités.

Cette polémique illustre l’urgence d’une réflexion sociétale sur la responsabilité des plateformes culturelles. Peut-on dissocier l’artiste de ses actes dans un contexte où les violences de genre demeurent une problématique majeure ? Pour Bulelwa Adonis, la réponse est claire : « Il est temps de cesser de minimiser les récits des victimes et de renforcer leur soutien. »

Ainsi, au-delà de l’éclat des projecteurs, le passage de Chris Brown à Johannesburg laisse dans son sillage une controverse qui résonne bien au-delà de la scène.