Leon Santos Conga, ancien soldat de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF), a été condamné à la réclusion à perpétuité par le tribunal de première instance de Pretoria pour avoir violé sa petite amie et l’avoir délibérément infectée par le VIH.
L’homme de 48 ans a également été condamné à une peine de prison supplémentaire de 10 ans pour tentative de meurtre pour avoir délibérément exposé la victime au virus. Le tribunal a ordonné que les peines soient simultanées.
Tromperie, trahison et conséquences qui ont changé la vie
L’ancien soldat et sa victime ont eu une relation amoureuse pendant quatre mois, de décembre 2016 à avril 2017. Avant le début de leur relation, la victime avait effectué un test VIH le 1er décembre 2016, qui s’est révélé négatif. Inquiète pour sa santé, elle a évoqué le sujet de son statut VIH avec Conga, qui lui a faussement assuré qu’il était séronégatif, citant son déploiement militaire comme preuve.
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Au début, la victime a insisté pour utiliser une protection pendant les rapports intimes, en posant une condition ferme : « pas de préservatif, pas de rapports sexuels ». Cependant, l’ancien soldat a violé cet accord à deux reprises en retirant secrètement le préservatif pendant les rapports sexuels. Peu de temps après, la victime a commencé à se sentir mal et, soupçonnant que quelque chose n’allait pas, elle a fait un autre test VIH. Cette fois, les résultats se sont révélés positifs, ce qui a conduit à une confrontation avec Conga, qui a nié toute implication.
Justice rendue
La victime a signalé l’incident à la police en mai 2017, mais l’affaire a rencontré de nombreux revers, notamment des preuves insuffisantes, ce qui a entraîné son retrait temporaire en 2018. Cependant, des enquêtes plus poussées et des preuves recueillies auprès de la SANDF ont permis de rouvrir l’affaire en août 2021. Au cours du procès, Conga a tenté de rejeter la faute sur la victime, affirmant que celle-ci avait elle-même retiré le préservatif, une déclaration qui a été contredite par les preuves présentées au tribunal.
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Le procureur général Emile Van der Merwe a monté un dossier convaincant contre l’ancien soldat, en faisant appel au témoignage d’expert du professeur Terresa Russouw, spécialiste du VIH, qui a détaillé les effets du VIH et confirmé que Conga était au courant de sa séropositivité depuis octobre 2007. L’accusation a fait valoir que Conga avait sciemment et malicieusement exposé la victime au virus, prouvant ainsi l’intention dans l’accusation de tentative de meurtre.
Dans une déclaration poignante, la victime a partagé son traumatisme actuel et l’impact des actes de Conga sur sa vie. Elle a décrit les cicatrices émotionnelles laissées derrière elle, le rappel constant de son état alors qu’elle prend des médicaments antirétroviraux (ARV) quotidiennement et ses craintes d’infecter éventuellement un futur partenaire ou un enfant. La déclaration de la victime présentée au tribunal a brossé un tableau saisissant des conséquences à long terme de la trahison de Conga.
L’avocat Van der Merwe a exhorté le tribunal à imposer la peine maximale, soulignant que le viol n’est pas seulement un crime violent mais une violation profondément personnelle qui laisse des dommages émotionnels et physiques durables. Il a souligné la nécessité pour le système judiciaire de traiter sévèrement ces délinquants afin de protéger la communauté.