Dans un retournement de situation choquant, Alima Saw, influenceuse de TikTok, s’est retrouvée au banc des accusés. La jeune star des réseaux sociaux, célèbre pour avoir fait la promotion de produits améliorant la silhouette, fait désormais face à de graves accusations devant le tribunal de Pikine-Guédiawaye au Sénégal.

Ce mercredi 5 février 2025 a marqué l’ouverture de son procès, où elle est accusée de mise en danger de la santé publique, exercice illégal de la pharmacie et administration de substances non réglementées. Si elles sont reconnues coupables, Alima et ses coaccusés pourraient faire face à de lourdes peines, envoyant un message fort sur les dangers des modes de santé véhiculées par les réseaux sociaux.

« Je ne savais pas que c’était illégal », déclare Alima Saw

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Lors de son audition, Alima Saw a nié toute intention malveillante. Elle a affirmé qu’elle ignorait que la vente de ses pilules dites « d’amélioration des fesses » était illégale. Pendant des mois, elle a réussi à commercialiser ses produits auprès d’un large public de plus de 200 000 abonnés TikTok, les convainquant que ses compléments les aideraient à obtenir leurs courbes de rêve.

Sa stratégie de vente reposait sur une méthode simple mais efficace : promouvoir ses pilules par le biais de vidéos virales tout en prenant des commandes via WhatsApp. Les clients de Dakar, d’autres régions du Sénégal et même de l’étranger ont acheté les produits avec enthousiasme, croyant aux transformations promises.

Les experts de la santé tirent la sonnette d’alarme

Les professionnels de la santé au Sénégal mettent depuis longtemps en garde contre ces produits d’amélioration du corps non réglementés. Un pharmacien local, interrogé par France 24, a souligné les dangers potentiels :

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« Ces substances peuvent provoquer de graves problèmes cardiovasculaires et des lésions hépatiques. Il est urgent de contrôler plus strictement leur vente. »

Depuis des années, les réseaux sociaux servent de terrain fertile aux influenceuses qui vendent des produits de beauté et de perte de poids sans autorisation médicale appropriée. L’affaire d’Alima Saw pourrait créer un précédent majeur pour une réglementation plus stricte du marketing numérique des produits liés à la santé au Sénégal.