Le Sénat nigérian s’est prononcé contre les allégations selon lesquelles il aurait suspendu la sénatrice Natasha Akpoti-Uduaghan pour des allégations de harcèlement sexuel contre le président du Sénat Godswill Akpabio.
Dans une déclaration ferme publiée le samedi 8 mars, le chef du Sénat Opeyemi Bamidele a précisé que la suspension d’Akpoti-Uduaghan n’avait rien à voir avec ses accusations mais était strictement due à ses violations répétées des règles du Sénat.
La véritable raison de la suspension de Natasha du sénat nigérian
Le sénateur Bamidele a expliqué qu’Akpoti-Uduaghan avait été suspendue pour avoir enfreint les articles 6.1 et 6.2 du Règlement intérieur du Sénat 2023 (tel qu’amendé). Selon lui, sa conduite lors des séances plénières et son mépris du décorum parlementaire ont conduit à la suspension de six mois prononcée le 6 mars.
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Il a souligné qu’au lieu de respecter l’autorité du Sénat, Akpoti-Uduaghan a faussement prétendu que sa suspension était liée à ses accusations de harcèlement sexuel contre Akpabio. Bamidele a insisté sur le fait que la mesure disciplinaire était uniquement due à son comportement, qui a perturbé les travaux du Sénat à plusieurs reprises.
Sa pétition n’a pas suivi la procédure régulière
Bamidele a en outre précisé que la pétition pour harcèlement sexuel d’Akpoti-Uduaghan n’a pas été rejetée par partialité mais parce qu’elle ne répondait pas aux exigences procédurales.
« Il a été porté à l’attention du Sénat que certains reportages des médias suggèrent à tort que la suspension d’Akpoti-Uduaghan était due à ses allégations. C’est complètement faux et trompeur », peut-on lire dans la déclaration.
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Il a souligné que si elle avait suivi les règles du Sénat, sa pétition aurait été traitée sur le fond. Cependant, elle n’a pas respecté les protocoles établis, ce qui a conduit au rejet de sa soumission.
Détails des violations de Natasha
Le rapport du Comité sénatorial sur l’éthique, le code de conduite et les pétitions publiques a mis en évidence de multiples violations par Akpoti-Uduaghan, notamment :
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Commandez Maintenant– Ignorer les dispositions relatives aux places – Le 25 février 2025, elle a refusé de s’asseoir à son siège assigné malgré de multiples avertissements du chef de la minorité et d’autres sénateurs de haut rang.
– Parler sans reconnaissance – Elle a pris la parole à plusieurs reprises sans que le président de séance ne la reconnaisse, en violation des règles parlementaires.
– Comportement perturbateur – Se livrer à une conduite désordonnée qui a entravé les travaux du Sénat.
– Manquer de respect à la direction du Sénat – Faire des remarques abusives et désobligeantes à l’encontre de membres de haut rang.
– Ignorer la convocation du Sénat – Refuser de comparaître devant le Comité d’éthique enquêtant sur des allégations de mauvaise conduite.
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Bamidele a déclaré que ces actions constituaient un défi direct à l’autorité du Sénat, rendant des mesures disciplinaires nécessaires pour rétablir l’ordre et maintenir l’intégrité institutionnelle.
Le Sénat défend sa décision
Il a rejeté les allégations selon lesquelles la suspension d’Akpoti-Uduaghan était motivée politiquement ou liée à sa plainte pour harcèlement sexuel.
« Les règles s’appliquent à tous les membres sans exception. Aucune pétition, aussi sensible soit-elle, ne peut contourner la procédure régulière. Toute allégation suggérant le contraire est une distorsion délibérée visant à induire le public en erreur », a déclaré Bamidele.
Tout en reconnaissant le journalisme responsable, il a exhorté les médias à s’abstenir de diffuser de faux récits et de politiser les mesures disciplinaires destinées à faire respecter l’ordre du Sénat